Amour du Futur
Dans cet article, j’aborderais la question des principes relié au Masculin et au Féminin, au-delà du genre humain. Mais c’est bien à travers la relation d’un homme et d’une femme, dans une relation amoureuse, que mes réflexions prennent leurs sources. Car, l’image extérieure du couple, nous renvoi inévitablement à notre relation intérieure, constituée elle aussi d’une part masculine et d’une part féminine qu’il nous faut nourrir de façon équilibrée si l’on ne veut pas chuter dans des excès ou à l’inverse, tomber dans l’inertie…
L’homme est à l’image du soleil, il rayonne, il donne. Et la femme, telle une coupe symbolisée par la lune, reçoit, accueille. Elle invite et prend soin. Sans la femme pour recevoir, l’homme (ou plutôt le principe Masculin) se trouverait bien en peine. Quelque part, on pourrait penser que la femme fait un don à l’homme en l’accueillant.
La femme (le principe du Féminin) « abrite » la vie en elle. A l’image du foyer. Et l’homme pose dans cette coupe, la semence nécessaire à la vie. Donc finalement, c’est bien l’homme ET la femme qui donnent la vie. D’autant plus que cela montre quelque chose de très concret, quelque chose qui est agi dans le monde (dans la matière). Un potentiel créateur né de la rencontre de deux individus.
Cette « démonstration » a pour but de montrer qu’il s’agit là d’un processus, d’un mouvement tant intérieur qu’extérieur. Ce n’est pas figé. Or, cela n’est pas inné car l’expression du Féminin peut se retrouver détourner de son but premier et alors, ce qui devait être quelque chose de vivant, se retrouve inerte, de par un excès de conservation (par exemple). Mais lutter contre le mouvement revient à lutter contre la vie qui nous habite.
Je pense que dans notre vie, nous sommes tous amené à chercher la complétude. Le problème c’est que nous la cherchons le plus souvent à l’extérieur, par le biais d’une relation. Ce sentiment intérieur est « normal » dans le sens où chacun d’entre nous, est invité à développer ce qui lui manque. Prenons l’homme et la femme. L’homme inspire la femme à donner. C’est souvent l’homme qui entreprend, qui agit. C’est plus naturel pour lui, quant à la femme, cela lui demande davantage d’efforts. Il en va de même pour l’homme qui doit apprendre à accueillir (ses émotions par exemple) et être plus vulnérable, sans chercher à tout contrôler.
Bien sûr c’est une image, j’ai bien conscience que certains hommes sont plus prompts à l’écoute et la réceptivité, et des femmes plus entreprenantes que certains hommes. Encore une fois, cela nous renvoi à notre être intérieur – constitué d’une part Masculine et Féminine. Ces deux aspects de nous étant à la fois inséparables et séparés. Comme les deux faces d’une même pièce.
Mais c’est par le principe de l’Unité, un Tout où chaque chose à une place que l’harmonie peut s’épanouir. Ainsi, les individus ne seraient plus obligés de s’éteindre dans une relation puisqu’ils viseraient l’Unité – par le fait de rassembler des principes différents, tout en sachant se délimiter. (Ce serait comme vouloir mettre ensemble les deux faces de notre pièce ? Vous voyez un peu qu’il y a un hic dans l’histoire !)
Encore une fois, je ne peux que me relier au symbole du Yin et du Yang. Nous observons qu’une part du principe Masculin se retrouve dans le principe Féminin et inversement. Mais à aucun moment ils ne se fondent, ils restent bien délimités. Chacun doit donc « jouer » son rôle, en donnant qui il est et en développant ce qui lui manque – ce que l’autre nous inspirera en fait.
Et peu importe notre sexe finalement. Car, à travers ce « jeu-équilibre » nous nous autorisons bien plus. Nous nous autorisons à être, parfois entreprenant, agissant dans le monde, et parfois, à l’écoute. Car encore une fois, la vie n’est pas figée. Nous avons tous ces énergies en nous et selon ce que nous vivons, nous agissons l’une ou l’autre. Cela ne peut que nous rendre humble et responsable puisque nous ne pourrons plus reprocher à l’autre ses « manquements » étant donné que nous sommes là pour l’en inspirer.
Une relation est donc sincère et durable, y compris en amitié, lorsqu’elle est équilibrée. Chacun prend sa place et alors, au lieu de nourrir un cercle vicieux d’attentes et de reproches, nous nourrissons un cercle vertueux : entre don de soi et écoute. N’est-ce pas là le propre de l’Amour ? Vouloir cela pour l’être aimé ?
Bien que nous n’en ayons pas toujours conscience, la plupart de nos relations fonctionnent sur le principe du dominant-dominé. Nous passons de l’un à l’autre, selon l’individu qui se trouve en face de nous, ou selon ce que nous vivons. Finalement, nous sommes rarement nous-mêmes car nous agissons le plus souvent suite à un évènement extérieur. Alors que nous devrions agir à partir de notre intériorité – non contrainte aux lois de l’homme et à ses nombreux conditionnements et croyances…
Voici une autre image tout aussi révélatrice. Être l’Enseignant qui donne à l’Elève et être l’Elève qui reçoit. Et pour aller plus loin, l’Enseignant, s’il ne veut pas tomber dans l’excès d’orgueil, devra rester ouvert, « innocent » comme l’Elève qui se trouve face à lui. Il lui donne mais en fait, il ne le sait peut-être pas, mais c’est l’Elève qui lui apprend une grande leçon d’humilité.
Quant à l’Elève qui reçoit, s’il ne veut pas perdre son identité et son « pouvoir », il devra se renforcer intérieurement afin qu’il se sente maître de sa vie et capable d’en assumer toutes les responsabilités. Alors, il ne cherchera pas à être pris en charge par l’Enseignant, et celui-ci n’aura pas autorité sur lui.
Les souffrances relationnelles naissent de notre propre lutte, et de notre refus à « jouer notre rôle » selon les circonstances de la vie. Mais si vous avez déjà ressenti cet équilibre alors vous aurez certainement remarqué une différence : une sorte d’alchimie se créée et l’on se sent touché dans notre cœur. L’Amour est descendu.
Roxane ~ Aurora
Allez plus loin, grâce à l’exercice « Jeu-M’équilibre dans mes relations »